Les roselières, un habitat particulier mais très riche

Les roselières sont des habitats d’eau douce présents sur les bords des étangs et de marais, sur les bords de rivières et de cours d’eau calme. Elles sont dominées par une végétation dense de "phragmites" (nom savant donné aux roseaux) pouvant atteindre 3 mètres de hauteur. Elles sont capables de ployer pour survivre au vent, à la houle et aux variations de niveau d’eau. Ce sont des zones tampons entre la mer et l’eau douce qui abritent une biodiversité exceptionnelle longtemps méconnue. 
Sur le littoral d’Occitanie, 29 sites possèdent la quasi-totalité des roselières littorales en Occitanie avec 1300 hectares de phragmitaie pure.

De nombreux services rendus au territoire

Les roselières fournissent de nombreux bénéfices à l'homme :

• épuration des eaux
• protection contre l'érosion et les crues
• frein naturel à la progression du biseau salé
• accueil de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes, etc.

Elles ne sont pas reconnues comme un espace protégé en tant que tel. Pour autant, elles sont indispensables à la conservation de nombreuses espèces d'intérêt communautaire, entièrement dépendantes de cet habitat pour s'y reproduire, s'y reposer l'hiver, etc.

Le littoral audois compte deux sites intéressants :

• les roselières des marais du Narbonnais gérées par le parc naturel régional de la Narbonnaise
• la commune de Fleury-d'Aude et la roselière de l’étang de Pissevaches.

Un programme de recherche pour 2019 – 2024

Alors que les roselières sont menacées par la pollution des eaux arrivant de l’amont, les remontées de sel et la remontée du niveau de la mer, le Département de l’Aude a voté l'attribution de deux subventions pour la phase 1 actuellement terminée et la phase 2 en cours, au bénéfice de l’association Adena, gestionnaire de la réserve naturelle du Bagnas à Agde, mais travaillant aussi avec plusieurs partenaires dont le Parc naturel régional de la Narbonnaise, à mieux connaître cet habitat particulier et à le protéger face notamment au changement climatique.

A ce titre, on estime, à l’horizon 2050, que 55 % des sites seraient menacés par la submersion marine : le projet « Roselières d’Occitanie » travaille donc à trouver des solutions à cette lente disparition de cet espace naturel remarquable.