
de mars à novembre
Espaces naturels sensibles de l'Aude
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L’espace naturel sensible de Cubserviès, dans le Haut-Cabardès en Montagne noire, abrite plusieurs éléments remarquables, dont une véritable merveille : la plus haute cascade du département. La flore très particulière qui pousse dans les parois rocheuses mérite aussi toute votre attention. Le site est impressionnant et les balades dans la vallée du Rieutort qui permettent de l’atteindre offrent de superbes panoramas.
La cascade est l’élément principal de l’espace naturel sensible de Cubserviès. C’est la plus haute chute d’eau du département de l'Aude
Bien exposées au soleil, les pierres plates des terrasses sont l’habitat idéal des lézards. Leurs pierres irrégulières offrent de nombreux refuges aux lézards et les protègent des intempéries ou du danger.
Le lézard vert, grâce à sa taille en moyenne de 30 cm, se remarque aisément, et, selon le sexe, il peut comporter d’autres couleurs ! Les mâles présentent une coloration bleu vif sur la gorge et les côtés de la tête en période de reproduction et les femelles ont généralement deux lignes blanches sur les côtés du dos. Ce mangeur d’insectes apprécie les prairies et autres lisières de forêts bien exposées au soleil.
La cascade n’est pas la seule merveille de Cubserviès. Le long des parois rocheuses poussent plusieurs espèces de plantes remarquables.
Véritables acrobates, ces plantes poussent dans les petites fissures de la roche, à la verticale, en allant chercher bien loin de quoi se nourrir. Les conditions écologiques sont rudes, l’eau et les espaces pour se développer sont réduits, mais quelques espèces trouvent ici à s’épanouir.
Il existe plusieurs espèces de cette plante de roche. Une plante patrimoniale pousse dans la cascade de Cubserviès : la saxifrage de l’écluse. Rien à voir avec les écluses du Canal du Midi, son nom est un hommage à Charles de L’Escluse, un botaniste du XVIe siècle.
La saxifrage de l’écluse est une plante protégée qui apprécie la fraicheur et l’humidité. Ses jolies fleurs blanches apparaissent dès le mois de mai.
La capillaire des murailles – ou doradille capillaire – est une fougère qui doit son nom à l'axe central de ses frondes, fin comme un long cheveu noir. Elle fait preuve d'une grande polyvalence : on rencontre ses touffes délicates dans les milieux calcaires (murs ou sols riches en calcium et chauds) comme dans les milieux siliceux (acides et frais). Elle s'installera sur les murs humides qu'elle affectionne bien sûr, mais également sur des spots plus secs et plus exposés. Car la capillaire des murailles dispose d'un atout de taille pour faire face à la sécheresse : elle est capable, en l'absence d'humidité, de recroqueviller ses frondes et de faire la morte.... Jusqu'au retour de la pluie !
Au Moyen Âge, cette plante entrait dans la composition de filtres d’amour. C’est pourquoi elle porte le nom de la déesse de l’amour. Les fleurs blanches de cette succulente ressemblent à des clochettes. Ses feuilles ont la forme d’une mini coupelle, pour recueillir la rosée et s’en nourrir.
Faute d’eau dans le sol, les plantes de roches vont chercher l’eau dans l’air. Elles ont pour cela de grandes feuilles ou des feuilles en forme de godet qui captent l’humidité et la condensation. Elles peuvent aussi avoir des feuilles charnues (on les appelle des « succulentes ») pour stocker l’eau récoltée et l’utiliser au fur et à mesure de leurs besoins. Ce sont des plantes frugales et résistantes aux aléas climatiques.
La présence de l’eau et la puissance de la cascade ont permis à l’homme d’aménager ce lieu et de l’exploiter.
Les ruines d’un moulin construit au bord du Rieutort sont toujours visibles. On y produisait, dès la fin du XIXe siècle, de la farine de seigle et de la farine de châtaigne.
Le moulin de Cubserviès a une drôle de forme : la roue à aubes qui tourne avec la vitesse de l’eau est horizontale alors que la plupart des moulins ont une roue verticale. Les pierres qui permettent d’écraser les grains sont elles aussi placées à l’horizontale, ce sont des pierres plates.
Malgré la difficulté du terrain escarpé, les paysans de la Montagne noire ont canalisé l’eau et aménagé des terrasses pour cultiver des céréales, des pommes de terre ou encore des légumes. Ils utilisaient les pierres de schiste disponibles sur place, des pierres plates et sèches typiques des paysages méridionaux, pour construire ces terrasses.
Pour construire les terrasses sans échafaudage et ensuite y accéder facilement, les bâtisseurs utilisaient une technique simple et rapide : les escaliers volants. Ce sont des pierres plus grandes que les autres qui dépassent du muret et forment des marches suspendues.
Un peu après la cascade, au fond des bois, se cache la chapelle Saint-Sernin, un exemple d’architecture du premier art roman. Cette église toute simple avec une nef unique a été construite au XIe siècle sur le site d’un temple gallo-romain dédié à Diane chasseresse.Typique de l’architecture de la Montagne noire, la chapelle Saint-Sernin est construite en pierres sèches, comme les terrasses, et son toit est en ardoise. Nichée entre taillis feuillus et futaies résineuses, la petite église rurale de Saint-Sernin est l’une des plus belles d’art roman du département de l’Aude. Elle est inscrite au titre des monuments historiques.
(5h) : 16 km - 700 m de dénivelé - Moyenne
Accès : 24,2 km au nord de Carcassonne par la D101
(2h30) : 7 km - 190 m de dénivelé - Facile
Accès : 33 km de Carcassonne par la D9 et D101. Parking du lac Pradelles Cabardès.