
de mars à novembre
Espaces naturels sensibles de l'Aude
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Le Département de l’Aude a acquis en 1930, après les crues qui affectèrent la vallée de l’Orbiel, une forêt de 400 hectares au cœur de la Montagne Noire, découpée par les vallées de l’Orbiel et celle de la Tourette. Patchwork de feuillus et de conifères, cette grande forêt a conservé les vestiges d’une ancienne occupation agricole avec nombres de traces de métairies, quelques “pesquiers” (petits bassins) et des terrasses de culture enfouies sous les arbres et arbustes.
La forêt est parcourue de plusieurs sentiers de randonnée pédestre partant des villages environnants.
Rapace forestier proche de l’épervier, majestueux et précieux, l’autour des palombes habite en famille dans la forêt de la Montagne noire.
Le massif forestier de la Montagne Noire présente une grande diversité de milieux et d’espèces. Certaines sont particulièrement intéressantes.
On pourrait l’appeler le géant Douglas, tant ce conifère impressionne par sa taille. Il peut mesurer 50 mètres de haut et vivre plus de 500 ans. Ce résineux est originaire d’Amérique du Nord et s’est bien acclimaté dans la forêt de la Montagne Noire.
Le sapin de Douglas offre un port caractéristique, avec des branches étalées à la base et souvent redressées à leur extrémité. Son écorce est lisse, pustuleuse et se crevasse avec l'âge.
Frottées entre les mains, les aiguilles du Douglas dégagent une odeur de citronnelle.
Le Douglas offre un bois dense, dur et durable. Il est particulièrement apprécié comme bois de construction en raison de sa résistance. Sa culture a fortement augmenté en France au XX° siècle, à partir des années 70.
La chauve-souris a un rôle central mais méconnu dans l’équilibre écologique, notamment dans la chaîne alimentaire. Souvent mal-aimée, voire crainte, ce petit mammifère est une espèce indispensable qu’il faut protéger. 17 espèces de chauves-souris ont été observées dans la forêt de la Montagne Noire, dont 2 sont particulièrement menacées : le grand rhinolophe et le minioptère de Schreibers.
Dans l’annexe de la maison forestière de Coumbo Falgouzo, au cœur de la forêt de la Montagne Noire, le conseil départemental a aménagé un abri pour les chauves-souris avec un volet ouvert qui leur permet de rentrer dans l’abri tout en empêchant l’accès aux prédateurs. Elles disposent ainsi d’un gîte avec une obscurité totale et une température stable qui les préserve notamment du gel.
Les chauves-souris chassent la nuit. Elles se nourrissent principalement de moustiques et c’est parce qu’elles raffolent de certains insectes considérés comme nuisibles que leur rôle est si important. Elles trouvent leurs proies par écholocalisation. C’est une technique qui consiste à envoyer des sons et à écouter leur écho pour identifier un environnement. Elles peuvent ainsi s’orienter dans le noir et chasser efficacement.
La chauve-souris est un animal nocturne qui se cache en journée. Les diverses espèces cherchent abri dans des cavités naturelles ou minières, des fissures et anfractuosités de falaises, des écorces décollées, des arbres creux, dans des granges et vieilles bâtisses où elles ne seront pas dérangées et pourront passer inaperçues.
Le pesquier de pierres sèches construit au XIX° siècle pour constituer des réserves d’eau est aujourd’hui habité par trois espèces d’amphibiens : la grenouille rousse, la salamandre tachetée et le triton palmé.
Le chant de la grenouille rousse ressemble au bruit d’un moteur ! Très résistante au froid, les adultes se regroupent dans l’eau glaciale pour s’accoupler. Après la ponte, la grenouille rousse peut s’enfoncer de plusieurs centaines de mètres dans la forêt.
La salamandre tachetée a un incroyable pouvoir de régénération. Elle peut perdre un œil, une patte ou la queue, ces organes repousseront !
Le triton palmé est le plus petit de nos tritons : sa longueur n’excède pas 9 cm à l’âge adulte. On reconnait le mâle en période nuptiale à ses fortes palmures sombres aux pattes postérieures et à sa queue prolongée par un filament allongé. La femelle ne présente pas ces caractéristiques.
La métairie de Coumbo Falgouzo figure dans les registres dès le XII° siècle. Mais l’occupation de la Montagne Noire est certainement beaucoup plus ancienne, car on a retrouvé des traces de métallurgie primitive. Au XVII° siècle, les métayers et leurs familles occupaient sept maisons qui formaient le Cammas de Coumbo Falgouzo.
La métairie a été ensuite occupée par le garde des Eaux et Forêts, avant d’être transformée en maison forestière par le Département de l’Aude. Au carrefour d’itinéraires de randonnée, le site de Coumbo Falgouzo est un lieu d’accueil au cœur de la forêt.
Le pesquier est une réserve d’eau construite en pierres sèches au XIX° siècle, à proximité de la maison de Coumbo Falgouzo. Ces constructions en pierres sèches sont typiques de la région et se retrouvent dans plusieurs espaces naturels sensibles. Le pesquier de la forêt de la Montagne Noire abrite aujourd’hui une vie aquatique très importante. Les amphibiens qui vivent dans la forêt ont choisi ce pesquier comme pouponnière. La mare est un lieu de ponte recherché et les larves s’y développent jusqu’à l’âge adulte. Les interstices des murets sont également élus par les amphibiens pour hiberner.
3h30 – 11 km – Dénivelé : 300 m - Difficulté moyenne.
Départ : parking du stade des Martys.
À 40 km au nord de Carcassonne. Accès par la RD 118.
5h30 – 18 km – Dénivelé : 300 m - Réservé aux bons marcheurs.
Départ : parking du stade des Martys.
À 40 km au nord de Carcassonne. Accès par la RD 118.