
de mars à novembre
Espaces naturels sensibles de l'Aude
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Dès les années 80, le Département de l’Aude s’est engagé à préserver et à mettre en valeur son patrimoine naturel. La compétence "espaces naturels sensibles" a ainsi été exercée dès 1985, suivie de l'achat d’espaces naturels par la collectivité, des premières subventions aux porteurs de projets de protection de la biodiversité, de la prise en compte de cette thématique dans le programme Audevant, puis la labellisation territoire à énergie positive pour la croissance verte et Terre saine, la démarche Zéro Phyto, l'accompagnement à la transition énergétique... la préoccupation de la collectivité pour son environnement n’est donc pas nouvelle. Une première stratégie départementale en faveur de la biodiversité, élaborée en 2012, avait en effet fixé 9 ambitions qui ont permis au Département la mise en place d’actions concrètes sur près de 17 000 hectares de sites naturels.
En décembre 2024, fort de ce bilan et devant l’évolution des enjeux - changement climatique ; développement de solutions fondées sur la nature ; résilience des milieux naturels ; transition écologique ; évolutions réglementaires - une 2e stratégie départementale pour la biodiversité a été adoptée pour la période 2025-2035. Parmi les nouveautés, le conseil départemental s'est prononcé pour :
Le schéma se découpe en 4 axes et 9 orientations stratégiques :
Un espace naturel sensible est un site naturel remarquable d’un point de vue écologique, paysager, soumis à une certaine fragilité. Il peut également présenter un intérêt stratégique pour la prévention des inondations, la stabilité des sols ou la lutte contre les incendies. Les espaces naturels sensibles sont au coeur de la politique environnementale du département.
Il existe 220 sites d'intérêt naturalistes dans l’Aude. Ils représentent 40% de la surface du département ! Parmi eux, 19 sont la propriété du conseil départemental. Ouverts au public, ils sont aménagés avec des sentiers pédagogiques et de découverte lorsque les conditions le permettent.
La préservation et la valorisation du patrimoine naturel audois est un enjeu déterminant pour l’attractivité de notre département. La mise en place d’une politique en faveur des espaces naturels sensibles répond à plusieurs objectifs :
Le Département gère directement 2 000 hectares d’espaces naturels et y assure l’entretien de plus de 100 km de pistes et sentiers. Il intervient pour accroître la connaissance scientifique sur les espaces naturels sensibles en menant des inventaires naturalistes. Savoir quelles espèces sont présentes permet tout d’abord de les protéger. Le Département peut ensuite restaurer certains milieux naturels afin de favoriser l’implantation d’espèces locales qu’elles soient rares ou plus communes. Enfin, le conseil départemental a pour objectif de partager cette richesse avec le public via des aménagements de découverte de la nature et des visites guidées.
Pour mettre en valeur les espaces naturels sensibles, le Département dispose de deux leviers : la taxe d’aménagement et le droit de préemption. La taxe d’aménagement des espaces naturels sensibles, levée sur les constructions neuves, permet au conseil départemental d’acquérir des sites naturels et d’aider financièrement des actions de préservation de la biodiversité sur des espaces naturels dont il n’est pas propriétaire. Le droit de préemption permet d’être prioritaire lors de la vente de certaines parcelles.
Depuis 2016, soit deux ans avant la date réglementaire, le Département de l’Aude a supprimé les produits phytosanitaires de tous les espaces verts et bords de route qui relèvent de sa compétence. C'est ce que l'on a appelé la démarche Zéro phyto. Plus aucun produit chimique n’est utilisé pour entretenir et gérer les jardins, ronds-points, bords de route, espaces verts des collèges et bâtiments administratifs. Deux grands gagnants avec cette démarche : l’être humain et la biodiversité. L’humain parce qu’entretenir les espaces verts sans produits chimiques, c’est bien meilleur pour la santé. Et la biodiversité parce que la faune et la flore sont bien plus variées, mieux respectées et moins fragilisées quand on n’utilise que des techniques et produits “naturels”.